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La diversité de la musique
Au milieu du XIIIème siècle, après la fondation de l'empire du Mali en 1235 par Soundiata Keita, la culture mandingue et les traditions de la région du Mandé se diffusent par l'intermédiaire de griots mais également grâce à la société qui est divisée en castes. La création des castes au Mali sert à structurer la société et à définir les rôles de chacun ; il y a la castes des nobles (les Massalen), des chasseurs (les Tondjon), des marabouts (les Mori), des serviteurs (les Djons) et enfin celle des griots, des forgerons, des cordonniers etc. (les Nyamakalan également appelés gens de caste); les habitants ne peuvent pas passer d'une caste à une autre. Le Mali est également divisé en plusieurs ethnies, on en compte une soixantaine. Des échanges sont fait entre elles au court de l'histoire cependant chacune d'elles possède une culture spécifique.
La culture malienne est très diversifiée tout comme la musique du pays. Contrairement à des pays voisins comme le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, il n'existe pas de chanson française ou de variété d'expression francophone au Mali; c'est une preuve d'incompréhension entre le colon et la culture qui a dominé. Il y a cependant différents styles musicaux comme les chansons de chasseurs, la musique touareg, le wassoulou, etc.
Il y a également la présence de divas, de troubadours, de griots ou encore de grands orchestres. La musique malienne se définit par les métissages entre les traditions des nombreuses ethnies du pays et la participation des musiques arabes, occidentales, caribéennes et noires américaines. Ces musiques sont diversifiées par les différentes langues utilisées, mais également par les nombreux mélanges de styles musicaux ; le reggae, le blues, le World Music, la morna, la salsa, etc. La musique est également accompagnée de danse ; de la danse en cercle, de la mamaya, de la saga africaine ou encore de la rumba congolaise, mais aussi l’utilisation d’instruments.
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Nous allons voir l’exemple des griots et leur rôle dans la société, et de l'orchestre malien ; le Rail Band.
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En Afrique de l'ouest et notamment au Mali, les griots appartiennent à la caste des Nyamakalan. La caste des griots est apparue et s'est développée dans une période où l'écriture était inexistante. C'est pour cela que les griots transmettaient à l'oral, en chantant ou en racontant, les cultures, les traditions et les valeurs. Le griot est alors considéré comme le dépositaire de la tradition orale d'une famille, d'un village ou d'un pays. Au Mali, le griot est un « gardien des traditions », et l'est devenu car il est né dans une famille de griots et qu'il a été formé par des griots,
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« On ne devient pas griot, on naît griot »
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une phrase dite par plusieurs d'entre eux car ils sont nés dans la musique. Le père transmettait ses connaissances à son fils et celui-ci faisait la même chose avec son propre enfant. De cette manière, les griots ont préservé beaucoup de richesses du Mali ancien et sans les griots, beaucoup de traditions auraient aujourd’hui disparu. On peux alors distinguer deux types de griots ; ceux du roi/prince et les ordinaires. Autrefois, les griots vivaient dans les palais des rois et donnaient des cours à leurs enfants. Personne ne connaissait les lois autant que les griots. En temps de guerres, ils chantaient les louanges du roi et de ses guerriers en jouant de la kora. Aujourd’hui encore on peut remarquer que les griots ont une certaine spécialisation. En effet il existe les griots présent aux fêtes, d'autres aux mariages ou encore aux funérailles.
Le Rail Band du buffet hôtel de la gare de Bamako est un orchestre légendaire qui a lancé la carrière de célèbres chanteurs comme Salif Keita, Mory Kanté ou encore Djélimady Tounkara. Situé au
exigeante. La formation de ce groupe forme l'Orchestre de la Régie des chemins du fer du Mali, composer du saxophoniste et trompettiste Tidiani Koné, du guitariste rythmique Mamoutou Diakité, du chanteur Salif Keita, des guitaristes Ousmane Sogodogo et Nabé Baba, du joueur de timbales Marius et du percussionniste Abdouramane Koumaré. Baptisée Rail Band, la formation a pour but initial d'« explorrer et de diffuser le répertoire mandingue ». Le groupe se doit de maîtriser la musique de cour des nobles et des puissants. Pour la première fois de l'histoire du Mali indépendant, un orchestre se donne pour but de jouer et de moderniser ce répertoire inscrit dans la tradition. La progression du Rail Band est fulgurante. Le groupe mélange harmonieusement folklore malinké et bambara, variété française rythmes afro-cubains, rumba congolaise, rhythm'n'blues américain et calypso . Le premier album du Rail Band paraît à la fin de l'année 1970 sous le nom d'Orchestre Rail Band de Bamako.
centre de Bamako, non loin de l’assemblée nationale, le buffet Hôtel de la gare de Bamako est un lieu de rendez-vous pour de nombreux hommes d’affaire du monde entier de passage à Bamako. Depuis l’indépendance du pays en 1960, les bamakois s’y retrouve pour se détendre et prendre un verre. Le Buffet Hôtel de la gare de Bamako devient très vite le centre de la musique malienne moderne. A partir de 1969, le chef de gare Aly Diallo décide de recruter un groupe local afin de faire danser une clientèle de plus en plus nombreuse et
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Les instruments
Comme dit auparavant, les instruments sont utilisés pour accompagnée les chanteurs ; que cela soit les griots, les grands orchestres ou encore les troubadours. Les pays d'Afrique de l'ouest sont pour la plupart des pays pauvres et c'est pour cette raison que les instruments qui sont en majorité utilisés dans ces pays sont les cuivres car ce sont des instruments peu cher. A l'inverse des pays occidentaux qui utilisent pas exemple des instruments comme le violon qui est un beaucoup plus cher pour s’en procurer un. Cela a été prouver par des recherches sociologique qui le remarque et qui parle de cette inégalité de procuration des instruments entre les pays développés ou pas. Nous remarquons également que les riches apprennent la musique et l’utilisation des instruments soit à l’école soit à l’église contrairement aux pauvres qui n’ont pas le même accent à la musique car il tout appris grâce à leur ancêtres.
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" Les 70 000 objets d’Afrique subsaharienne conservés au musée du quai Branly - Jacques Chirac proviennent des anciennes collections d’Afrique et de Madagascar du Musée de l’Homme et du musée national des arts d’Afrique et d’Océanie. » d'après le site officiel du musée.
En France, le musée du Quai Branly – Jacques Chirac à Paris, comprend des espaces d’expositions permanents et temporaires avec des parois de verre qui remplacent les vitrines : les effets de transparence et le fond naturel constitué d'arbres. Les quatre continents – Afrique, Asie, Océanie et Amériques – sont réunis dans un seul et même espace ouvert de 10 000 m2 . Le parcours parmi les différentes région est libre, sans repère ni hiérarchie particulière, paré par un éclairage tamisé qui place les œuvres dans une intimité qui est la leur.
Nous sommes aller voir l'espace présentant l'Afrique où il y avais des vêtements, des masques et des instruments. Nous nous sommes particulièrement intéressées à la culture des pays d'Afrique de l'ouest et notamment aux différents instruments exposés. Voici alors un diaporama de photos que nous avions prises des instruments présent dans le musée lors de notre visite. Nous pouvons y apercevoir des harpes, des lyres, des tambours à une peau, à deux peaux ou encore des grelots en terre cuite.
Voici la présentation de 6 instruments qui n'étaient pas forcément présent au musée du Quai Branly mais qui sont typiquement africain et utilisés au Mali.
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Le djembé est un instrument de musique africain appartenant à la famille des percussions. Il est de forme tronconique avec un corps en bois et recouvert d'une peau de chèvre ou d'antilope tendue par des cordes. Originaire d'Afrique de l'ouest, le Djembé est apparut au XIIIe siècle et s'ouvre à l'Europe en 1950. C'est dans les années 1980 que le Djembé se fait connaître dans le monde entier et devient l'un des instrument de percussion le plus connue et le plus joué grâce aux joueurs de djembé, les djembéfola mais aussi des musiciens de rock, de pop et de musique contemporaine.On dit souvent que le Djembé est un instrument de musique qui est facile à utiliser car on l'utilise seulement avec les mains mais également car il y a uniquement trois sons à connaître : PI, PA, POU. Il y a des djembéfola célèbre comme Maré Sanogo, François Dembélé ou encore Soungalo Coulibaly.
Le balafon est également un instrument de musique africain qui appartient à la famille des percussions. Il se compose de lames de bois juxtaposées, montées sur des calebasses creuses amplifiant le son, et que l'on percute à l'aide de baguettes appelés maillet entouré de caoutchouc. Le premier balafon daterait du XIIe siècle dans le Royaume de Sosso entre la Guinée et le Mali. Ce balafon existe encore et se nomme Sosso Bala. Particulièrement présent dans la musique mandingue depuis le XIVe siècle, on retrouve des balafons dans de nombreuses régions d'Afrique. Certains sont très sophistiqués, d'autres très simples; il y en a également qui peuvent être gigantesques. Un balafon est généralement capable de produire de 18 à 25 notes cependant, certains balafons portables en comportent beaucoup moins.
La kora est un instrument de musique à cordes africain. Elle est constituée d'une demi-calebasse d'environ 60 cm et est recouverte d'une peau de vache, de bœuf, de cerf ou de daim dont le son dépend de sa qualité. Le manche long d'environ 1,30 m assure la relation entre les cordes et la calebasse; principaux éléments vibrants de la kora. Il y a des cordes maintenues et tendues sur la partie supérieure du manche par des chevilles. De l'autre bord, les cordes reposent sur un chevalet en bois. Les cordes sont nombreuses; entre 20 à 28 cordes en fonction des modèles. Autrefois, elles étaient en boyau d'animal mais par la suite on été remplacées par du fil de pêche ou parfois de cordes de harpe. Le joueur de kora exerce sa technique le plus souvent assis, avec l'instrument face à lui et non devant lui comme pour la guitare. Le manche doit être à la hauteur des yeux et il en joue avec les doigts des deux côtés du chevalet, comme avec une harpe. On compte trois modes d'accordages utilisés par les griots de l'empire mandingue; le sili ba est mode d'accordage le plus ancien et le plus courant. Le tomora est le second mode d'accordage des griots, spécialement utilisé en Gambie. Au Mali et en Guinée c'est le sawta qui est particulièrement utilisé. Le choix d'un mode d'accordage par rapport à un autre dépend avant tout de l'orientation musicale et du pays d'origine. Lamine Konté est le griot jouant de la kora qui a le plus popularisé la musique mandingue.
Le N'goni est un instrument à cordes pincées d'Afrique de l'Ouest. Il est considéré est le "petit frère" de la Kora car il est structuré de façon similaire mais possède une différence sur le nombre de cordes. D'autre part, le n'goni possède une calebasse coupée au trois quart et non à moitié, ce qui donne une plus grande caisse de résonance. Le N'goni est joué au Mali, au Niger, au Burkina Faso et au Sénégal. Aujourd’hui on classe les n'goni en deux types : les donso n’goni, composé de 4 à 6 cordes sont traditionnellement réservé aux chasseurs, très souvent accordé sur une gamme pentatonique et les kamélé n’goni composé de 6 à 12, voire même 14 cordes dont l'accordage est plus variable. Il est rare que les n'gonis dépassent 14 cordes car la pression développée par les cordes est trop forte pour la peau qui est généralement de chèvre et qui n'est pas très épaisse.
Le Dum Dum fait partie de la famille des instruments de percussions de l'ancien empire mandingue. Il y a l'association de trois dum dum par trois dumdumfolas, qui permet en particulier d'accompagné les danses. Les joueurs du dum dum peuvent choisir entre le kenkensereni, qui se démarque par le son aigu, le sangban dont le rôle est d’émettre un son médium et pour avoir un son plus grave, l’instrumentiste doit utilisé un dununba. Un dum dum se compose d'un fût cylindrique en bois constitué de deux peaux de vache ou de veau, une à chaque extrémité ; une peau de frappe et de l'autre côté une peau pour la résonance. Cet outil est équipé d’un système de tension ;cordages avec cerclages métalliques. Le musicien joue du dum dum debout, celui si est placé horizontalement sur des tréteaux. Le dumdumfola frappe à l'aide d'une baguette en bois la peau de frappe. Avec son autre main, il fait sonner une cloche fixée au dum dum, ces cloches sont importantes car elles forment une polyrythmie. Le dum dum peut émettre deux types de sons différents ; l’ouvert, assuré à l’aide d’une peau frappée sur le milieu de manière à faire durer le son. Le son fermé se résume par des attaques brèves.
Le tama est un instrument de percussion de la famille des membranophones venant d'Afrique de l'Ouest. Il est l'un des plus anciens instruments utilisés par les griots. C'est un tambour en forme de sablier à double membrane et à tension variable. Chacune de ses ouvertures comporte une peau de reptile. Le joueur de tama tient l'instrument sous son aisselle et ainsi il exerce une pression avec le bras sur le réseau de cordes qui relient les deux peaux pour différer la hauteur des sons. Avec une main, il tient une baguette recourbée tandis qu'avant l'autre il frappe la peau avec les premières phalanges. Le tama a été un moyen de communication télégraphique pendant plusieurs siècles pour les villages d'Afrique. Des messages intéressants étaient répétés aux villages voisins comme par exemple la venue et les intentions des explorateurs européens. Un message peut être transmis avec un tama à 160 km/h et pourrais s'entendre à 5 jusqu'à 11 km de loin.