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Le développement / Importance de la culture malienne
La musique malienne remonte à l'ancien Empire Mandingue (1230-1600). La culture de la musique au Mali est très importante, à vrai dire c'est même l'unes des seules (avec le cacao et le café) ressource économique du pays. De plus d'être la seule réel source fiable d'économie, elle joue un rôle essentiel dans les efforts visant à promouvoir l'identité nationale. Des groupes de musiques se forment dans toutes les régions et par toutes les ethnies du pays, leurs œuvres est systématiquement diffusée à la radio, à la télé voir même dans les journaux. En effet le Mali connait un grand nombre de journaux édités pour la plupart en français, cependant le nombre de tirages par jour reste très faible: 300 à 1500 exemplaires pour Bamako la capital. La musique est très importante, c'est en quelque sorte le support de la culture africaine mais également de l'identité social et personnelle.Selon Mr Koite, un chanteur griot, cette culture musicale est très importante pour la mémoire collective, car le Mali fut un pays coloniser par les Français en 1904, la musique a donc permit au pays de
retrouver ses repères perdus durant la colonisation. Au Mali comme dans la plupart des pays de l'Afrique de l'Ouest la culture musicale est très importante. En effet on enseigne aux enfants la musique dès leur plus jeune age de manière informelle, dans la famille, les villages mais aussi beaucoup dans les rues, mais généralement l'industrie de la musique est gérée par l'Etat et ses principaux agents sont les spectacles et la radio.
Cependant le Mali comme beaucoup de pays de l'Afrique de l'Ouest est encore victime de ce q'on appelait autrefois "culture de rente", elle est à tout jamais traitée à l'instar du cacao et du café, malgré elles les deux principales sources d'Economie du pays or il est encore impossible de trouver une tablette de cacao comestible et mis en vente sur place, il faut que celle-ci passe par les pays du Nord et entre les mains de l'industrie secondaire c'est a dire des usines et des entreprises qui se chargerons de modifié cette matière primaire pour la revendre sur le marché, des ventes qui ne rapporterons que très peu aux producteurs maliens.
De plus la musique malienne est très critiquer par les administrations coloniales la considérant comme une "artesfacts" rien de plus que de simples loisirs auquel il fallait donner peu d'importance et surtout peu d'argent.
En 1970, dix ans après son indépendance, le Mali est l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, c’est le pays d'Afrique de l'Ouest qui détient le taux d’alphabétisation le plus faible, surtout chez les femmes, le taux d’alphabétisation des classes précaires est estimé à 39,3 % soit 28,1 % chez les femmes contre 50,6 %pour les hommes ,indique le rapport 2015 de l’enquête Modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP). On peut dire qu'après son indépendance, ce pays aux maigres ressources a trouvé son refuge dans la musique.
Aujourd'hui toutes les musiques les plus populaires sont d'origine africaine (blues, slam, gospel, rap, jazz, funk...), ce succès qui a peris l’expansion du pays au niveau mondial.
La tradition oratoire dans la musique est très importante chez les griots/griottes qui sont en quelque sorte les fondateurs/fondatrices de cette culture musicale qui se transmet de générations en générations. La musique est beaucoup présente dans l'éducation, comme nous l'avons vu jusqu'ici la l'instruction de la musique est en grande partie informelle mais aujourd’hui on enseigne cet art à l'école cela débute en primaire où on enseigne aux enfants la musique grâce à des jeux musicaux (Malaka, Diansa, Wassolon), des échauffements de la voix avec des instrumentations appelés (Dianasa ou encore Dianasa soli). Les maliens veulent instruire aux enfants cette culture de manière ludique comme une sorte de loisir. Après son indépendance en 1960, le gouvernement du Mali a décider de consacrer des ressources croissantes à l'enseignement secondaire, on apprend aux étudiants durant leur trois premières années de l'enseignement secondaire à lire et à écrire le solfège, l'apprentissage des instruments locaux et traditionnelle tels que le tambour, le xylophone et la kora sont d’autant plus important. Ceux qui souhaitent poursuivre un baccalauréat en Arts doivent passer l'examen d'Etat en musique. Pour aider à améliorer le niveau des étudiants et des musiciens maliens, le gouvernement malien a décidé d'ouvrir une académie de musique de niveau universitaire au Mali, le programme des étudiants en musique comprend entre autres l'écriture de la musique, la théorie musicale, la polyphonie, la danse et la musique, les instruments locaux et occidentaux, ainsi que la pédagogie musicale (pour former les enseignants de musique pour le niveau secondaire)
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La musique comme produit d'exportation
En 1998, La Banque Mondiale a mené une étude évaluant les ventes annuelles de CDs de musique malienne à 1,5 milliards de dollars, cependant la production malienne représente seulement 0,5% du chiffre d'affaire global de l'industrie musicale.
Cela crée donc une injustice pour les artistes locaux qui ne bénéficient pas de cette grosse somme d'argent qui pourrait tout de même beaucoup les aidés financièrement car la population est très pauvre.
Selon le FMI, il est impossible qu'un malien puisse vivre décemment de son art dans son pays en parti à causes des faibles fonds monétaire que détiennent l'Etat mais aussi des traumatismes sociaux liés au précédentes colonisations du pays, on compte 70% des célébrités malienne installés à Paris définissant la ville comme étant le lieu le plus propice à une grande carrière international, contre seulement 20% d'artistes naviguant entre le Mali et Paris attaché au pays leur ayant tout appris, dans ce cas de figure, on parle d’expatriation de la musique.
A défaut des grandes maisons de disques et des salles de concerts affichant SOLD OUT les artistes locaux réussissent tout de même à ce faire connaitre et à partager leur talent grâce aux nombreux supports médiatiques: Youtube, les journaux, la télévision et même les festivals locaux comme celui du niger de Ségou qui a lieu chaque années dans la ville de Ségou au Mali.
Le Mali utilise beaucoup de médias afin d'informer la population mais également afin de soutenir les nombreux talents locaux car la plupart de ces médias mettent en avant leur travail et les poussent en avant de la scène. Il y a différents médias au Mali, la presse, nottament les journaux comme l'Essor, un quotidien nationale (crée en 1961), le Combat, un quotidien d'informations général ou encore le Gévonien, le premier journal électronique de Ségou.
Cependant peu sont qui lisent quotidiennement, en ajout au manque de moyens de l'Etat malien, la TVA, les taxes et le prix fort des matières premières qui servent à l'impression et au taux d’an-alphabétisation de la population. Le pays a subit en Novembre 1968 un coup d'Etat qui va supprimer l'initiation de l'éducation, de la lecture, et de la culture et laisser place a la pénurie et la maladie qui feront ravage. Aujourd'hui aucuns journal ne vend 5000 exemplaires par jour comparé à son voisin le Sénegal qui en vend 40 000 par jour.
La presse malienne a jouer un rôle très important afin de libérer le pays mais aussi dans l'amélioration des conditions de vie et de travail, un combat laborieux, gravé à jamais dans la mémoire du pays. L'embauche de jeunes diplômés sans emploi dans le métier de journalisme a certainement contribué a faire baisser le niveau de publications journalistique mais a surtout permis à la création de nouveaux emplois
La presse n'est pas le seul moyen médiatique dont dispose le Mali, il y a également la télévision, voici quelques exemple de chaînes diffusés dans les zones du territoire qui captent: l'ORTM télévision et TM2, une chaîne visant essentiellement les plus jeunes et les femmes.
La Lybie, en 1983 va lancer et financer un centre de difusion à Bamako se qui permettra à la population de regarder la télévision en couleurs.
Les réseaux sociaux dont internet font parties des médias visant à promouvoir l'identité et les graines de star du pays. En effet Youtube, instagram ou encore whatsapp son des moyens très utilisé par les artistes afin de diffuser leur oeuvre, le chanteur sidiki diabaté compte aujourd'hui plus de 400 000 personnes sur instagram, un très bon moyen de rester en perpétuel contact avec ses fans.
Parmi ces médias, la radio reste tout de même le média le plus utiliser au Mali.
L’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali, communément appelé l'ORTM, abrite le l'unique studio du pays et comporte deux chaînes de radio: la nationale et la chaîne 2 datant de 1993, toutes deux sont diffusées sur la FM avec les plus ou moins 150 radios, privées, associatives ou communautaires, elles sont toutes diffusés chaque jours sur la bande FM et permettent à la population malienne de s'informer et de se détendre en écoutant de la musique, Radio France Internationale (RFI) diffuse notamment ses informations sur plusieurs radios locales du pays.
Radio Mali qui a fêter ses 50ans en 2007, est l'une des premières et la plus connue des chaines de radio présente dans la capitale du pays: Bamako, le Rail band, buffet hôtel de la gare a notamment enregistrer l'uns de ses plus beaux morceaux là-bas, cette radio est devenue l'un des éléments clés de la nouvelle propagande mise en place par Moussa Traoré, afin de moderniser les équipements de la radio, il décide d'investir dans des micros allemands de bonnes qualité mais aussi des tables de mixage allemandes mais également d'installer des émetteurs de 50kwt dans la ville de Kati ce qui permis Radio Mali d'atteindre une bonne partie du continent.
Boubacar Traore, à son arrivé entre dans l'industrie radiophonique comme apprenti à Radio Soudan en 1958, ou il apprendra lemétier, il deviendra peut après ingénieur du son et on finira par le connaitre en tant que propriétaire Radio Mali, c'est lui qui decouvre et fait confiance au jeune Ali Farka et participera aux destinées discographiques des plus grands artistes du pays.
Mamadou Diarra (artiste) :
" Radio Mali a beaucoup fait dans le renforcement de la démocratie à travers la sensibilisation de la population non alphabétisée par la diffusion d’émissions et des sketches sur la démocratie. A travers certaines émissions, elle a véhiculé des messages de sensibilisation faisant comprendre les réalités du pays aux couches les plus défavorisées et mis le peuple malien au même niveau d’information"
Aïchata Dembélé (Mère au foyer) :
" Radio Mali joue un rôle important dans l’approfondissement de la démocratie. Elle a initié plusieurs émissions pour la compréhension et la consolidation de la démocratie. Mais, elle doit aujourd’hui faire mieux que ça"

Comme l'écrit si bien Manda Tchebwa, " les États africains devraient savoir que la musique n'est plus seulement une spiritualité en partage, une incantation, un support mystique destiné à honorer les dieux, elle est un " produit culturel ", un facteur essentiel de développement économique, un " minerai sonore " désormais coté en Bourse. Qui devrait rapporter des milliards de dollars si l'Afrique décidait un jour d'organiser, pour elle-même, un marché de la musique cohérent, riche, rentable, si elle administrait convenablement sa législation, notamment en faveur des créateurs, tant au niveau national que sous-régional, tant au niveau africain qu'au niveau international. "
Le Mali reste un pays très pauvre, et rares sont ceux qui possèdent un électrophone ou ceux ayant d'assez bons revenus pour se permettre d'acheter des disques contrairement à d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest comme le Sénégal ou la guinée, l'industrie du disque locale est inexistante.
Quasi toutes les productions vinyle sont fabriquée en Allemagne, le ministère de l'information du Mali s'étant associé au label allemand Barenteir-Musicaphon, si les publications vinyle sont plus vendus en Europe qu'au Mali, le Ministère de l'information ainsi que le peuple restent très satisfait de l'oeuvre accompli par Radio Mali qui diffuse les morceaux enregistrés en continue dans toutes les régions du Mali mais aussi du Monde. Face à l'inexistence d'industrie du disque au Mali, Philippe Berthier, un disquaire lyonnais plutôt branché punk rock est venu s'installer au Mali en 1982 à Bamako afin de fondé une entreprise de production de cassettes au Mali, ainsi qu'un studio d'enregistrement avec l'aide du célèbre Ali Farka Touré et d'Yves Wernert, ce studio de production et d'enregistrement dénommer MALIK7 a notamment lancé la carrière de l'artiste malien Issa Bagayogo plus connus sous son nom de scène: Techno Issa. Fin 99, les deux associés ont du fermer cette nouvelle entreprise à défaut d'un chaumage technique, cette brève fermeture est en grande partie due à la perte de leur associé majeur: l'EMI.
Cette période de crise causa une conséquente crise nationale. En addition au manque de financement et de moyens du pays la musique malienne est menacée par un autre problème: la piraterie, sur le marché, il n'y a que des cassettes piratés vendus à prix cassé dans tout le pays, cette grande crise nationale a aussi permis une grande conférence nationale entre artistes producteurs, forces de l'ordre et douaniers qui ont favorisé un contrôle des douanes un peu plus poussé et encadré, désormais la marchandises entrant au Mali est passé au peigne fin.
Les disques, cassettes et CDs crée par MALIK7 sont essentiellement distribués dans les boutiques locale particulièrement dans celle de Bamako: Musicland, un magasin spécialement dédié à la vente de cassettes, d'autres entreprises du disques ont vu le jour comme Diofou corporation, une entreprise au capital de 11 000 dollars, elle a été fondée par 7 amis de longue date.
MALIK7 et seydoni, une autre entreprise produisant des CDs, organisant des tournées et de spectacles ont fermer en 2005 mais détiendront jusqu’à fermeture 98% de la production musicale du pays, mais l'entreprise Keyzit est à ce jour, la structure qui détient la plus grosse part du marché de la distribution musicale, elle vend les productions des plus grands artistes via les plateformes de téléchargement légale et de Streaming comme spotify ou notre cher ami Youtube.